Performance, Zebra 3, Bordeaux – 2021
(english below)
Fin septembre 2021, une cabane après avoir reposé deux mois sur la rive de la Garonne a été apportée, a été brûlée au plus près du fleuve à Bordeaux. Ce feu réactive une des cabanes réalisées lors de l’exposition personnelle, «la redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière» au Palais de Tokyo en 2016. Ses flammes, ses cendres, enfin cette performance, font écho aux paradigmes des forêts de plantations de Douglas du Morvan – dont les sols s’épuisent, conséquence de la mise en culture d’arbres par les filières bois. En effet, l’essence Douglas qui a servi à réaliser la cabane, provient d’une de ces forêts. Le Douglas est essentiellement produit pour ses propriétés mécaniques et sa pousse rapide. Ce qui fait de lui, un des premiers élus des filières bois. La mise à feu de la cabane, donc, est à la fois un exutoire et une opération radicale de destruction d’un édifice humain par l’élément «feu». Cette performance, brûler une œuvre d’art, mais aussi un habitat précaire comme la cabane, met en exergue : les méga-feux qui se propagent, et le statut non-pérenne d’une œuvre d’art, donc humain, face au temps long de la nature. Pourtant, ses cendres et débris récoltés sont les éléments d’une installation Saison noire n°1 . La captation de cette mise à feu est restituée dans un film, une pelouse perçante plus forte q’un rocher, qui symbolise : la résurrection rituelle d’une œuvre et de la «forêt». Par là, ce feu est résolument optimiste
// English
At the end of September 2021, a hut, after having rested 2 months on the bank of the Garonne, was brought to be burned, as close as possible to the river in Bordeaux. This fire, reactivates one of the huts made during the solo exhibition, « la redite en somme, ne s’amuse pas de sa répétition singulière » at the Palais de Tokyo in 2016. Its flames, its ashes, finally this performance, echo the paradigms of the forests of Douglas plantations of Morvan – whose soils are depleted, consequence of the cultivation of trees by the timber industry. Indeed, the Douglas fir used to build the cabin comes from one of these forests. The Douglas is essentially produced for its mechanical properties and its fast growth. This makes it one of the first chosen for the wood industry. The burning of the cabin will be both an outlet and a radical operation of destruction of a human building by the element « fire ». This performance, burning a work of art, but also a precarious habitat like the hut, highlights: the mega-fires that spread, and the non-perennial status of a work of art, therefore human, in front of the long time of nature. However, its ashes and debris are the elements of an installation Saison noire n°1 (black season) . The capture of this burning is rendered in a film, une pelouse perçante plus forte q’un rocher (a piercing lawn stronger than a rock), which symbolises: the ritual resurrection of a work and of the « forest ». In this way, this fire is resolutely optimistic

