Saison verte & saison noire n°1 (Green season & black season n°1) – 2021 – Exhibition view – Rapidement, je compris que mon mental s’activait à résoudre l’urgence et ! qu’injonction faite à cet état, il ne fallait pas fléchir – Fabrique Pola, ZEBRA 3, Bordeaux.

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Saison verte & saison noire sont deux ensembles d’oeuvres aux couleurs vertes et noires. Ces ensembles sont en lien avec l’oeuvre une pelouse perçante plus forte qu’un rocher, composée de deux vidéos en vis à vis. Les oeuvres de ces ensembles rejouent les oeuvres et performances qui sont les leitmotivs des deux vidéos. Une temporalité matérielle, incarnée par deux saisons, qui est en miroir avec l’autre, immatérielle, qu’est le médium vidéo. Ces saisons ont des couleurs ; verte, par la chlorophylle, et noire, par le carbone. Les titres : saison verte & saison noire, soulignent le renouvellement et sont aussi un clin d’oeil au titre des période rose & période bleue de P.Picasso ; ce qui, par esprit de contradiction, «défiance» des avant-gardes, mais surtout humour, désigne l’intemporalité d’un courant, d’une oeuvre ou encore du cycle du vivant.
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Saison noire n°1 – Série de trois sculptures réalisées à partir des débris calcinés d’une cabane brûlée lors d’une performance fin septembre 2021. Le projet a été d’aller rechercher le bois encore sain sous le carbone, tenter de retailler une poutre après un feu. Ce geste évoque la circularité et le recyclage. Cette seconde vie, questionne la pérennité de l’œuvre après destruction, et sa possible résurrection. Au passage, cette réminiscence est aussi un clin d’œil à des formes d’Avant-garde et du Surréalisme.
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Saison verte n°1 – 4 anthotypes – L’anthotype est un procédé du XIXème siècle, développé et mis au point par Mary Somerville, écrivaine et scientifique écossaise. Il permet de créer une image à partir de la destruction de pigments de plantes par le spectre solaire. Ces tirages sont des images tirées de la vidéo de la performance de mise à feu d’une cabane. Ils ont été réalisés en Arabie Saoudite, lors d’une résidence (avec la Commission Royale d’Alula (RCU) et l’Agence française d’Afalula, opérée par Poush Manifesto). La chlorophylle de jeunes pousses de palmiers et de fleurs de thé bleues qui poussent, dans l’oasis du désert d’AlUla, a été extraite. Le désert, son oasis, l’exploration, complètent le syncrétisme de l’œuvre vidéo : pirogue-cabane (cf.plus haut dans le document). Ce désert a permis, l’hiver (qui manque de lumière en Europe), de révéler ces images. Avec ce procédé plus subjectif, on s’éloigne du procédé photographique. Ces tirages par contact sont plus picturaux que photographiques. Ces anthotypes vont disparaître progressivement au contact des UV. Exposés dans tous les sens du terme, ils vont s’altérer, appuyant par-là l’éphémère mais inéluctable cycle de l’Homme et de la nature, pointant la disparition d’une œuvre, et donc, sa pérennité.
// English
Saison verte & saison noire n°1 (Green season & black season n°1)are two sets of works in green and black colours. These sets are linked to the work a piercing lawn stronger than a rock, composed of two videos facing each other. The works in these sets replay the works and performances that are the leitmotifs of the two videos. A material temporality, embodied by two seasons, which mirrors the other, immaterial one, which is the video medium. These seasons have colours; green, through chlorophyll, and black, through carbon. The titles: green season & black season, underline the renewal and are also a wink to the title of the pink period & blue period of P.Picasso; which, by spirit of contradiction, « defiance » of the avant-gardes, but especially humour, designates the timelessness of a current, of a work or of the cycle of the living.
Saison noire n°1 – A series of three sculptures made from the charred debris of a burnt out hut during a performance in late September 2021. The project was to search for the still healthy wood under the carbon, trying to re-carve a beam after a fire. This gesture evokes circularity and recycling. This second life questions the durability of the work after destruction, and its possible resurrection. In passing, this reminiscence is also a nod to forms of Avant-garde and Surrealism.
Saison verte n°1 – 4 anthotypes – The anthotype is a 19th century process developed and perfected by Mary Somerville, a Scottish writer and scientist. It creates an image from the destruction of plant pigments by the solar spectrum. These prints are images taken from the video of the performance of the burning of a hut. They were made in Saudi Arabia, during a residency (with the Royal Commission of Alula (RCU) and the French Agency of Afalula, operated by Poush Manifesto). Chlorophyll from young palm shoots and blue tea flowers growing in the AlUla desert oasis was extracted. The desert, its oasis, the exploration, complete the syncretism of the video work: dugout canoe-cabin (see above). This desert allowed, in winter (which lacks light in Europe), to reveal these images. With this more subjective process, we move away from the photographic process. These contact prints are more pictorial than photographic. These anthotypes will gradually disappear when exposed to UV light. Exposed in every sense of the word, they will alter, thus supporting the ephemeral but ineluctable cycle of Man and Nature, pointing to the disappearance of a work, and therefore, its durability.
